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Par 4ontheroad le 25 Octobre 2015 à 16:49
Le temps passe, et nous pensons régulierement à notre beau voyage.
Nous avions envie de revenir une dernière fois sur notre récit et de fixer quelques souvenirs avant qu’ils ne s’évanouissent. Toutes les questions qui nous ont été posées au retour, nous ont fait réaliser que nous n’avions pas tout raconté…
D’abord notre "atterrissage": Nous sommes repassés en mode « Europe» avec une facilité déconcertante. Une pointe de nostalgie nous étreint de temps à autre, mais nous nous réjouissons de chaque moment de retrouvailles avec nos familles et amis. Nous nous sentons tellement riches de cette expérience. Nous ne pouvons mesurer maintenant à quel point elle nous a changé.
Quels sont les trois pays que nous avons préféré : Chili, Polynésie et Bhoutan, avec en plus la NZ pour Adé, et le Laos pour Gab.
Nos moments uniques : les WOW! (Wonderful Outstanding Wonder)
Adé : L’arrivée à Maupiti en Polynésie, lorsqu’elle dit en riant de joie « et là un taxi bateau va venir nous chercher »….et qu’un taxi bateau est vraiment arrivé ! L’eau turquoise, le volcan verdoyant, les ilots tout blancs.
François : Les Geyser del Tatio, seuls, sans âme qui vive, les fumerolles, la croute terrestre orangée de souffre, et surtout le bain à 4000m, mémorable, la lune à l’air, dans les sources chaudes.
Gab : En Patagonie, face aux Torres del Paine, lorsque au détour d’un chemin, dans un vent étourdissant, surgissent un gigantesque Condor et un Aigle aguilamora qui se poursuivent en planant juste au-dessus de lui.
Fab : Les maisons flottantes au milieu du lac Tonlé Sap au Cambodge. Entre ciel et eau. Irréelles. Comme un mirage.
Mais aussi, les Moais de l’Ile de Paques , la rencontre avec les dauphins de Moorea et Rangiroa, les raies mantas et l’ile robinson de Tikéhau, , le Koala qui traversa la route devant nous en grognant, la descente en bouée à Vang Vieng, , les lanternes de Luang Prabang, les temples d’angkor…. L’arrivée au monastère de Punakha au Bhoutan, dressé au milieu de la vallée comme un vaisseau Amiral, et tant d’autres moments inoubliables.
Une bonne surprise ? La splendeur de la chine …. d’avant Mao
Une déception ? Pas grand-chose, on aurait bien échangé 3 jours à Pékin, contre 3 jours de plus sur l’ile de Pâques .
Une peur, un sentiment d’insécurité : Jamais, sauf à postériori lorsque les freins du bus ont laché à l’arrivée à Luang Prabang, après 9 heures de route de montagne, au bord de précipices impressionnants…. ou à bord d’un tuk-tuk à Bangkok, dont le conducteur hilare doublait en regardant derrière lui, à une vitesse folle, tout en poussant des cris hystériques …le tout de nuit.
Un raté ? Oui, à Pekin, lorsque nous réalisons à 14h, dans le métro qui nous conduit à l’aéroport, que notre vol pour Bangkok…..décolle à 14h ! Unlucky…. Heureusement , une hôtesse imperturbable nous dégotte un vol qui part 4 heures plus tard sans aucun surcout . Lucky
Une galère ? A Sydney, François s’est fait pirater son ordinateur. Un coup classique parait-il. Pas de données volées heureusement, mais l’ordi était verrouillé, on a du le jeter.
Des fou-rires ? Quand François, du haut de son 1m90, perdu en pleine pampa, s’adresse à un local dans son espagnol approximatif, avec un magnifique « estamos touristos » , « sans blague » nous répond le patagonien hilare ( on dit « somos turistas »).
Ou lorsqu’un kangourou sautait devant la voiture sans quitter la route. Boing boing boing...
Une rencontre importante:
Adé: la femme de Leo , dans l'Atacama, qui lui tricote une écharpe, la petite fille à Nong Kiaw qui lui fabrique un collier en feuille apres un bain dans une cascade, la petite bouthanaise à l'école qui lui dit "remember me my friend"
Gab: Kao, Le guide de Muang Noy qui lui parle comme à un frère, le jeune bouthanais qui lui apprend le tir à l'arc; Inatea, Fiona, Hani et Veihani les jolies tahitiennes
François: Olivier et Marie Claude qui nous ouvrent leur maison de Nouvelle Zélande après un diner à Papeete, la Jeune femme du Bouthan qui nous invite chez elle pour un repas, Léo , qui nous guide en VTT dans les Gorgas del Diablo
Fab: Mme Van, douce et forte comme beaucoup de femmes vietnamiennes, la femme tahitienne qui lui offre son sublime collier de fleurs à l'aéroport de Maupiti et nous invite à chanter avec sa famille
Et bien sur, les Marot, les Laurent, mon père, Jo, qui nous ont rejoint au bout du monde
ET la cuisine ? Nous avons globalement bien mangé partout. On a apprécié la viande argentine, la cuisine croate en Patagonie, les plats bios en Nouvelle Zélande, Fusion en Australie. Adé s’est régalée des poissons crus et des fruits polynésiens. Gab, notre aventurier gastronomique, a testé avec joie toutes sortes de soupes, riz et currys asiatiques. J’ai adoré les pates cuites au soleil au Vietnam et François les épices du Bhoutan. Nous avons faits quelques expériences étonnantes : Sauterelles, mini crabes, tortue, piments.
Nous étions néanmoins contents de quitter l’Asie après 4 mois de riz sous toutes ses formes. Le passage par le Bhoutan fut difficile et peu varié, la viande et le fromage de Yack, ayant un fort gout des montagnes…à la limite du rance. Heureusement la Grèce nous a régalée de ses Moussakas, papoutsakis et patatatos !
Des maladies ? Quasiment rien, juste une grosse angine qui nous a tous cloués au lit en Australie, sur Kangaroo Island, parce que nous avions la flemme de faire 2 heures de piste pour aller voir le medecin….que nous avons fini par aller voir …..en faisant 2 heures de piste. Bilan antibios pour tous. Le pire c'est qu'on les avait dans la valise...mais on n'a pas osé l'auto-médication...
L’objet le plus utile : la corde à linge extensible (et le verre à dent pliable). Un bon point aussi pour la « valise coffre », notre petite valise rigide que nous attachions à un lit pour y entreposer ordis, liseuses , téléphone, appareils photos. Résultat : aucun vol.
Le plus inutile : les sacs à viande….surtout avec François à la réservation des hotels…..
Mais aussi : les 15 figurines à photographier ( Fabienne), les leçons de flamand ( François), les chaussons de danse (Adé ), la travel guitare ( Gabriel), qui ont fait le tour du monde sans être utilisés…..on ne peut pas tout faire !
Des pertes ? Presque rien, un pull, un bonnet, deux casquettes et un chapeau…et le Kindle de Gab. Mais on a évité deux fois le pire. Au Vietnam Gabriel a laissé sur une chaise le sac contenant tous nos passeports. Heureusement le restaurant a retrouvé la guide avant que nous ne quittions l’Ile. On ne s’en était même pas aperçu.
Et une autre fois, en Grèce, on a laissé téléphones, tablette, Kindles dans un tiroir. Maria, qui les avait retrouvés, nous attendait au port lors de notre escale 5 jours plus tard. Un miracle.
Les jeux ? Nous n’avons pas passé une seule journée sans jouer aux cartes, partout où nous allions : Barbu, Président, Wist, Ramy etc….beaucoup de cris et de joie dans une petite boite.
Pas trop dur l’école ? Si, surtout au début. Mais on a bien tenu notre rythme. 3 à 4 heures par jour, sauf périodes avec visiteurs et transports. Et on a fini par aimer ça. Ca créait un rythme, une pause dans les visites. On a terminé dans les délais et les enfants ont eu de super notes. Bravo aux élèves…et aux parents ! Gabriel a travaillé tout seul …au vu de notre lenteur à essayer de nous remettre à niveau. Et ses excellents résultats au Brevet , passé en juin à Paris, sont une belle récompense. François et moi, nous sommes donc concentrés sur le CM1, ce qui nous allait nettement mieux. Adélaide et Gabriel étaient quand même ravis de retrouver une vraie école avec des copains et de bons profs. C’est le deuxième effet kiss cool !
Et tous les 4 ensemble 24h/24, ça donnait quoi ? Globalement tout s'est très bien passé. Evidemment on a eu des mini-crises et des envies de meurtres, mais plutôt rares et tellement compréhensibles au vu des montés d'hormones de Gab et la baisse des miennes....Quand on demande à Adé ce qu'elle a préféré dans ce voyage, elle répond "voir Papa tous les jours". On va s'arrêter sur cette jolie phrase. On se souviendra j'espère très longtemps de nos nuits à 4 dans les mêmes chambres et de nos fou-rires à ne pas pouvoir s'endormir.
C'était bien, fort, bouleversant, unique. A vous maintenant!
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Par 4ontheroad le 15 Juin 2015 à 23:53
L’année des douze printemps
Merci aux douze printemps qui nous ont éclairés tout au long du voyage
Aux anges gardiens des airs entre quatre continents,
Ou des routes argentines balayées par le vent,
Aux amis retrouvés quand on se branche le soir jusqu’au mondial "nuage",
Aux autres découverts en des villes inconnues
Face au glacier qui crisse, entre ferries et plages,
A nos enfants aussi, terra incognita, si l’on compare un an de présence permanente
Avec son lot de joies, de rires et de tourmentes,
A une année de plus au temps partitionné
Qui nous privait alors de les voir tous les jours leur ailes déplier.
En somme, nous rendons grâce à une année cadeau :
S’offrir tous ensemble un balcon sur le monde
Pour l’un peu mieux comprendre, en capter les tendances, l’aborder en confiance,
Avoir pour lui autant qu’il en a eu pour nous
D’attentions généreuses et de grande bienveillance.
Nous revenons changés dans le rapport au temps :
Envie de se poser, d’être ici et maintenant,
Moins traverser nos vies en quête de fausses urgences,
Sans oreille tendue à la beauté discrète
Qui préfère qu’on la cherche pour mieux se révéler,
Sans la minute de plus qui réveille un regard
Sous une frange caché ou un chapeau qui penche.
Derrière les visages, des pâles aux plus halés,
Des peuples en souffrance comme des privilégiés
L’on est moins attentifs à ce qui nous ressemble,
Mais bien plus à l’écoute de ce qui nous rassemble:
De l’air que l’on respire jusqu’aux mots qu’on y met:
Le Tout, indissociable, de l’homme à la nature,
L’envie de s’accorder dans cette appartenance,
Faute des mêmes croyances ou de la même culture.
D’un saut d’avion à l’autre, on observe la place laissée à la famille:
Dans le monde pressé, elle semble être passée dans le rétroviseur
Quand elle était hier l’horizon fondateur;
Ailleurs on trouve encore les maisons hautes ou longues,
Dont l’unique raison est de mieux accueillir
Ici les frères et sœurs, là une mère ou un oncle,
Plusieurs générations pour un même partage,
Un peu plus de dialogue, sagesse en héritage,
Des endroits où l’on croit encore à l’harmonie, où l’on prie ses aïeuls
Où l’on est plus gourmand de ce qu’on a déjà,
Plutôt que d’aviser ce qui n’est pas à soi.
Ainsi une question nous chatouille les neurones:
Comment doit-on, chacun, grandir à l’avenir
Sur une terre surpeuplée aux réserves comptées,
A l’extérieur de nous, par le truchement encore d’objets accumulés ?
Ou plus à l’intérieur, en notre âme mieux ancrés, et bien mieux connectés
Au monde et à nous-mêmes, que le laissent supposer les réseaux décharnés.
Par-delà les questions que nous offre le recul,
L’année fut bien légère, pêle-mêle de rencontres
Et d’émotions gravées dans nos cœurs à jamais :
Les fragrances et les fleurs, celles reçues en collier en bas d’un escalier,
Les épices et les herbes qui parfument et relèvent la cuisine du terroir,
La pêche du matin (au lamparo le soir),
Le bell bird dont les "cloches" cristallines nous enchantent
En surplomb d’un canyon ou dans l’ombre d’un bois,
Le ballet des dauphins qui fusent vers la surface,
Puis se figent devant nous, et repartent avec grâce.
On se repasse en boucle l’aride Vallée de Mars
Où l’on pédale, à fond, sans avoir de chemin, pour enfin le trouver
Trois bouteilles d’eau plus tard, aux repères dans le sable, à la vue d’un clocher,
En chemin vers Léo, sa terrasse ombragée,
Ses volcans qui regardent le soleil se coucher.
On souhaiterait rendre hommage aux jeunes femmes anonymes dans l’eau de la rivière
Arrachant à son lit les algues qui déforment leurs dos pour une misère
On s’aimerait menuisier devant tant de cabanes ajustées avec goût
Dans un jardin d'Eden une baie blonde et turquoise aux kangourous moqueurs,
Un atoll, une rizière; aux limites du lac que survolent les condors,
Une plaine glaciaire inondée chaque hiver.
On entend aux travers de quelques fines cloisons le fou-rire des enfants,
Ou plus loin trop de coqs qui ne savent pas lire l’heure et testent nos tympans.
On est, évidemment, tellement reconnaissants de celles et de ceux
Qui nous ouvrirent leurs portes comme on aide l’étranger,
Nous offrant un festin, leurs temps pourtant compté, et parfois même leurs clés.
On fera nôtres certaines des maximes entendues, en deux langues notamment,
Expression australienne retrouvée au Vietnam : « no worries »,
Elle coûte peu mais rend fluide les rapports humains, plus directs, plus lisibles :
Trouver des solutions, faire sans arrière-pensée,
Tendre la main aussi, simplement avancer.
On écoutera encore comme un vinyle rayé, « lorana », « sabaidee », « kalimera » aussi,
Salutations enjouées sur fond d’air pur et chaud
Quand arrivera l’hiver au cœur du plat pays
On aimerait être peintres, ou simplement croquer ce poste de frontière à Tintin emprunté : no-mans-land giflé par un vent colérique
Qui fait grincer les planches d’une guérite usée.
A moins qu’on ne préfère cent clichés blancs et bleus aux Cyclades dévoués
Ou un trait de fusain pour griffer la surface
D’un météore tombé à trois heures de Delphes.
Et comment imprimer sur un papier de glace
La chaleur des rencontres, polynésiennes, chiliennes,
D’australiennes amitiés récemment immigrées,
Les tendres rendez-vous avec nos parents,
Qu’elles fussent dans les bras ou sous la caméra,
Anniversaires distants et si proches à la fois ?
Merci à toi, à vous aussi d’avoir parcouru nos photos,
Nos histoires, pris le temps de nous lire
D’avoir été présents dans un blog, un courriel,
D’avoir encouragé ce voyage perpétuel.
Nous en rentrons émus, aimants, nourris-gâtés,
Et vous souhaitons à tous une pareille aventure
Mais surtout, très bientôt, vous voir pousser la porte de notre maison future
Pour écrire avec vous nos prochains souvenirs.
Fabienne, François, Adélaïde et Gabriel
Twelve Springs a year
As any celebration, time for thank-you(s), to
-guardian angels who looked after us in planes, trains and windswept automobiles,
-Spring, that lit up the landscape twelve times: “Groundhog Day” in the best of ways,
-remote education, and its share or surprises: learning about Magellan in the morning and visiting his (sister-) ship in the afternoon, or that of James Cook; finding out about kangaroos one day then chasing Skippy on a dusty road another; realizing how religion shaped history and seeing how its various guiding principles continue to impact every economy,
-encouraging changes that made many countries possible to visit in 2014/5 that were closed to tourism one to four decades ago: Chile, Argentina, Vietnam, Laos, Cambodia, Bhutan (for other reasons), to name a few,
-the guides we met, many of whom spoke openly or candidly about the changes occurring in their country, good and bad, at times altered by well-crafted propaganda, but most often genuine and inspiring,
-friends and family we reconnected with in the evening through the "cloud" in an email, a fun comment or suggestion on the blog; others we discovered in previously unknown islands, glaciers, ferries or vibrant cities,
-the gift of time with our children, seeing more of them in a year than we would in ten, at an age where they spread their wings quickly, when they embrace and invade any air space.
We come back changed in our relationship to time precisely: wanting to be here and now, not traversing our lives in the pursuit of false emergencies, not passing by understated beauty and missing it. We probably return less attentive to what looks like us, but much more attentive to what unites us, from the air we breathe to the words we put in it: the Whole, man inseparable from nature, a sense of belonging to a larger place regardless of culture.
From an airplane to another, we see families evolving in the high-speed world: a fading notion in the rearview mirror when it once was yesterday’s foundation and horizon combined.
Luckily, here and there, remain high or long houses, to better accommodate siblings, a mother or an uncle, several generations, a bit more dialogue, harmony and wisdom as a priceless legacy. A question thus tickles our neurons: how should we each grow in the future on a planet that is finite: outside ourselves through more accumulated objects, or rather inside ourselves, with our soul better anchored, and better connected than would suggest disincarnated networks?
Beyond the above, we also wish to remember a year of light-hearted memories and emotions that will long remain engraved in our hearts and minds: fragrances like those of flowers received as a necklace down an airplane staircase, spices and herbs which highlight local cuisine, the melody of bell birds, a ballet of dolphins bursting to the surface then freezing before us, and leaving with grace into the deep blue, that same “Big Blue” (the movie) the coasts of which we admired, in Amorgos, together with its shipwreck.We will gladly return to the arid valley of Mars where we pedaled without a clear path to finally find marks in the sand guiding us to the monastery overlooking our road back home. We would like to pay tribute to anonymous women in river beds snatching algaes that distort their backs for a dollar a day. We would like to be carpenters searching for inspiration in so many wooden cabins we saw invading atolls, rice fields or earthquake-prompt harbors.
Through their thin walls, we keep hearing children laughing in the distance… and roosters which cannot seem to read time, testing our eardrums from 3am on. We remain mesmerized by turquoise lakes home to condors and eagles we stopped counting. We will not forget this border post borrowed from Tintin, the whites and blues of the Cyclades, the charcoal meteors that fell three hours north of Delphi.
We will join the millions of Australians, and Vietnamese, who adopted “no worries” as a guiding life principle, making things simpler, fluid, direct. We will play back "iorana," "sabaidee", "kalimera" in our heads as would a broken record: warm-hearting greetings that we will treasure for the Winters ahead.
Finally, we will remain ever so grateful to those who opened their doors to us, treated us like royalty at home in Santiago, Moorea or Sydney or on a terrace overlooking Shanghai; the ones who took us to some spectacular hike or hidden breakfast place, or even gave us their home keys, redefining hospitality as rarely experienced before. Nor will we forget friends who flew to us many hours from their base, or parents, of course, who joined us in the most remote places, adding tenderness to joy, across all generations.
We return moved, spoiled, thankful and look forward to seeing you push the door of the home we have yet to find.
Bravo à notre Adélaïde pour ses jolis dessins
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