• Difficile de contenir l’énergie d’un pays en une page,

    Viet Nam, en deux mots pour mieux lui rendre hommage :

    Une nature généreuse, de ses côtes qu’illuminent ses plages

    Aux rizières, déclinées en dix nuances de vert,

    Aux montagnes d’où descendent ses pluies, en conduites forcées,

    Lesquelles électrisent ses scooters par milliers.

     

    Goodbye Vietnam

    Goodbye Vietnam

    Les trop rares vestiges épargnés par les guerres rappellent son héritage;

    Ce peuple, que tant d’influences ont voulu mettre en cage,

    Envahi, agressé, bombardé sans relâche,

    A repris, pied à pied, chaque mètre hier volé.

    Fort et fier avant tout, pas uniquement victime,

    Déchiré puis uni aux commandes d’Ho Chi Minh.

    Il n'oublie pas non plus les trop nombreuses blessures,

    Qu’elles furent faites aux femmes, aux aïeux, aux enfants

    Aux autres innocents ou même à sa nature.

     

    Goodbye Viet Nam

     

    Goodbye Vietnam

    Difficile pour nous d’en comprendre les ressorts :

    Un cap : la croissance. Mais plusieurs gouvernails:

    A gauche, quarante ans de communisme sans faille;

    Dans les haut-parleurs des villes et des villages

    Ni sa voix (ni sa voie)  jamais ne déraillent.

    A droite, trente ans d’économie qui se veut libérale,

    Entreprise simplifiée et moindre pauvreté; l’ambition est de taille.

    Derrière, les ancêtres, tous les jours célébrés,

    Gratitude quotidienne dont on peut s’inspirer.

    Devant, la promesse de lendemains meilleurs

    Pour qui vit du bouddhisme les préceptes bienfaiteurs.

     Goodbye Vietnam

     

    Goodbye Vietnam

     

     

    Difficile de connaître l’ensemble de ses visages:

    Cinquante-quatre ethnies, dont huit majoritaires

    Des villes implosives aux campagnes austères,

    Perpétuent traditions, règles et bons usages.

    La solidarité au sein d'une même lignée est ainsi exemplaire.

    Mais que doit-on penser de ces femmes réservées aux rôles dits secondaires…

    Sauf aux champs, où soudainement promues elles ont le principal 

    Et en ville, où leurs fines mains de fer sous le velours prospèrent?

    Doivent-elles être au service de leur belle-famille,

    Du mari, d'un grand frère, ou de quelconque ainé masculin singulier

    Comme hier de ce roi aux cinq cent concubines,

    Elues, mais soumises au souverain qui domine ?

     

    Goodbye VietnamGoodbye Vietnam

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Goodbye Vietnam

    Goodbye Vietnam

     

    Les jeunes générations bousculent bien des codes

    Au risque que s’évanouissent des valeurs ancestrales.

    Aux anciennes fourmis elles s’opposent en cigales.

    Peuvent-elles rester longtemps avec les bras croisés

    Devant le monde entier pour opportunité

    Sans remettre en question une partie du passé ?

    N’y a-t’il qu’un chemin entre administration aux bons soins du Parti

    Et commerce frénétique à n’importe quel prix,

    Ici, faute d’ailleurs, d’un visa espéré mais souvent repoussé ?

     

    Goodbye Vietnam

     

    Goodbye Vietnam

     

     

    Goodbye VietnamGoodbye Vietnam

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Difficile de quitter cette terre de contrastes et sa diversité,

    Qu’elle soit d’architecture, de culture, de saveurs.

    Difficile de partir quand on commence à peine

    A lire entre ses lignes, décoder les non-dits, l’humour et la pudeur.

    Rares sont les pays où l'on se parle autant,

    Aux terrasses, dans la rue, de l'été au printemps,

    Plutôt que de chercher des réponses superflues sur un petit écran.

     

    Goodbye Vietnam

    Goodbye Vietnam

    Le Viet Nam domine aujourd’hui l’Indochine.

    Les pays développés, ou même frontaliers

    Semblent en comparaison tourner au ralenti, manquer même d’appétit.

    C’est sur cette impression de force, de foi, d’envie,

    Que l’on quitte son nord comme on aimait son sud

    En espérant qu’il soit longtemps récompensé

    De tant de résilience et de vitalité.

    Goodbye Vietnam

                                                                                                              François

     

     

     

    Viet Nam was a revelation to us: so much to learn, enjoy with all senses, understand and possibly mis-understand, so many contrasts in its geograhy, so much diversity.
     
    Its architectural heritage has been reduced to shreds in most places but what remains informs its feudal past as much as its colonies' fingerprints, France's in particular. Hoi An was a gem from that standpoint but Hue's imperial city reminded us that it was "good to be the King" until the middle of the XXth century, pardon the cultural reference to Mel Brooks.
     
    Tension between values of the past and modern ones abound, from solidarity within families to how women's liberation is still very much in progress despite  all the hard jobs they handle in agriculture or commerce! The late general Ho Chi Minh, who presided over the re-unification of the North and South has since become a country icon, almost like Che Guevara was to Cuba, as if he were alive. His profile or his quotes illustrate or support the Party's communication in every village, city, poster or announcement. 

     

    A successful career seems to either be in commerce or the single party's administration, but the recent transformation of the country indexes on busines, overlaping 30 years of near liberal commerce with 40 years of well oiled communism.
     
    Wounds of the recent past, however deep they were, to people and nature, slowly but surely evolve towards a hyper social, vibrant life, more so in the cities than austere mountain villages of course, more so with younger ones than elderly, more so in "majority" groups. There lies another specificity of Viet Nam: 54 ethnic groups, 46 (oftentimes colorful)  minorities and 8 "dominant" ones who run 95%of the country.
     
    Viet Nam's resilience is stunning, its capacity to work, its population's appetite to learn, question and grow  makes it the dominant power of South East Asia, where they regained every bit of territory they were once deprived of. It could hardly be a stop on a world tour 20 years ago but it is now a must-see in which we spent a delightful month altogether.


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  • Après un rapide séjour à Hanoi, direction Sapa. Juste avant de prendre notre train de nuit, nous apprenons avec joie...que les deux enfants sont pris au lycée de Bruxelles! Yes ! Notre futur se dessine avec plus de précisions. François confirme notre inscription depuis un cyber café...vive Skype !

    Sapa, un festival de couleurs

     Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Après une nuit courte et glacée ( la clim était bloquée sur 10 degrés ), nous partons à la découverte des montagnes autour de Bac Ha, connue pour ses magnifiques rizières en plateau. Toutes ne sont pas encore plantées, c'est un peu tôt pour la saison. Mais nous en trouvons quelques unes quand même...pour les photos !

    Sapa, un festival de couleurs Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous avions fait la ballade en éléphant au Laos, nous voici partis pour la ballade en charrette à buffle....un peu moins sexy !

    Sapa, un festival de couleurs Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

    Nous traversons des villages Hmong, chemins de boue séchée, enfants en haillons aux visages maculés de terre. Mais les même jeux que partout dans le monde !

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

    Le lendemain matin , c'est Pâques, sans œufs roses, lapins jaunes, ni cup cakes vert amande....mais nous savourons les milles couleurs du marché hébdomadaire de Bac Ha. C'est le lieu de retrouvailles de toutes les minorités Hmong (Hmong à fleurs, Hmong bleus).

    Sapa, un festival de couleurs

    Des bébés aux grands mères, toutes les femmes sont magnifiquement parées. On se demande jusqu'à quand ces traditions vont perdurer. C'est tellement joli. Les hommes en revanche on presque tous abandonné la tunique brodée pour un tenue standard chemise - pantalon.

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

    Eclats de rires, complicité, négociations âpres pour une tige de canne à sucre. Les visages sont parfois rieurs, souvent durs.

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleurs

     Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sapa, un festival de couleurs

     Nous passons une nuit "chez l'habitant" ( avec deux dizaines d'autres touristes....). Nous discutons de mille choses avec Van, notre guide. C'est une femme généreuse et ouverte, qui nous décrypte le Vietnam avec beaucoup de finesse. Pour le plus grand bonheur de Gabriel, notre insatiable poseur de questions !

    Sapa, un festival de couleursSapa, un festival de couleurs
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Deuxième journée dans les montagnes près de Sapa. Adé distribue des petits cadeaux aux enfants.

    Je suis impressionnée par ces petits visages barbouillés aux regards sombres.

    Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sapa, un festival de couleurs

    Sapa, un festival de couleursSapa, un festival de couleurs 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sapa, un festival de couleurs

    Le paysage bien que plus brumeux est magnifique. Cette fois ci nous croisons des Dzao rouges et des Hmong noirs.

    Sapa, un festival de couleurs Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sapa, un festival de couleurs Sapa, un festival de couleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sapa, un festival de couleurs

    Le soir nous découvrons Sapa, avec son petit air de Chamonix Vietnamien...

    Sapa, un festival de couleurs

    Quelle étape magnifique ! On ne se lasse pas de voyager. Même après plus de 6 mois ( et oui, déjà), on a toujours le même appétit de découvertes. Pas de redites. On aurait envie que ça dure ...encore et encore !

     

                                                    Fab

     

    After a quick stay in Hanoi, we headed toward Sapa. Just before taking our night train, we learned with joy... that Gab and Adé were accepted at the Brussels French high school! Yes! Our future seams to be more precise from now on ! François confirmed our registration from a cyber café... thanks to Skype!

     

    After a freezing night (the air con was blocked on 10°C /55°F), we started our discovery of the mountains around Bac Ha, known for their beautiful rice fields. We had ridden an elephant in Laos; we were now behind a buffalo... a little less romantic! 

     

    We  walked along Hmong villages with their mud paths and children in rags. They play the same games than anywhere in the world! 

     

    The next morning, it was Easter, without pink eggs, yellow rabbits, or pale green cup cakes... but we enjoyed the thousand colours of the weekly Bac Ha market. It is the reunion of all the Hmong  minorities (flower Hmong, blue Hmongs). From babies to grand-mothers, all women were beautifully dressed. Men on the other hand have almost abandoned the embroidered tunic for shirts and pants. 

     

    Bursts of laughter, complicity, negotiations for a stalk of sugar cane. Faces are sometimes smiling, often harsh. 

     

    We spent a night in a "homestay" (with two dozen other tourists...). We enjoyed discussing hours with Van, our guide. She is a generous and open- minded woman.

     

    During our second day in the mountains near Sapa, Adélaïde distributed small gifts to children. I am impressed by these little faces and their sad looks. The landscape, although more misty, is magnificent. We met black Hmongs and Red Daos.

     

    What a beautiful journey! We are never tired of traveling. Even after 6 months, we still have the same appetite for discovery. We wish it would never stop !


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  • On a laissé passer trop de temps et nous allons tenter vous raconter en un post, toute notre remontée vers Hanoi ( qui s'est effectuée sur 10 jours).

    Nous avons quitté Hoi An sous des trombes d'eau ( il y avait des vagues sur la route). Heureusement, nous avions opté pour un trajet en train car la route aurait manqué d'intérêt (et de sécurité!)

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Arrivée à Hué sous un ciel gris et bas mais sec. Hué, ville moderne sans aucun charme, mais étape indispensable du voyage. Elle abrita en effet l'ancienne capitale sous la dynastie des Nguyen, de 1804 à 1945.

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Nous adorons nous promener dans l'immense cité impériale en pleine rénovation ( elle fut brûlée par les Français puis bombardée par les Etats-Unis). Elle fut construite en 1804 à l'image de la cité interdite de Pekin.

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Nous aimons nous plonger dans les histoires de concubines, enfermées à vie dans cette prison dorée, d'eunuques habiles négociateurs qui choisissaient chaque jour les femmes qui passeront leur nuit avec l'empereur, seul homme à bord, et de mandarins érudits. Un Vietnam féodal (bien qu'au 19ème siècle et au début du 20ème) se révelle à nous , avec ses carcans, ses règles immuables, ses non-dits, ses silences. Mais aussi sa subtilité, son charme, son raffinement.

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

       Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le dernier empereur, Bao Dai, marionnette des Français, est mort en France en 1997 après avoir abdiqué en 1945 à la "demande" du général Ho Chi Minh.

    Petite virée en bateau sur la "rivière des parfums", qui comme son nom ne l'indique pas est un fleuve très large et pas particulièrement romantique. Nous visitons sur ses rives, les tombeaux des empereurs. Magnifiques sépultures que les empereurs faisaient construire sur plusieurs hectares, de leur vivant, histoire d'en profiter un peu comme résidence secondaire... (on réfléchit à un petit rez-de-jardin dans le cimetière de Neuilly)

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Puis nous remontons vers ce qu'on appelle la Baie d'Halong terrestre, Tam Coc,  une jolie région des rizières et de monts karstiques, que nous découvrons en barque et à vélo. Ca fait un peu blasé, mais ça nous rappelle le Laos, à Vang Vieng.

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Cap sur la Baie d'Halong. En chemin nous croisons les inimitables demeures des "nouveaux" riches commerçants: un beau mélange russo-franco-meringue d'une grande discrétion. Et encore,  celles-ci sont sobres...

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Nous passons ensuite deux nuits dans la myhtique Baie d'Halong . Pas de soleil, mais un temps doux et lumineux quand même. C'est très beau. Nous ne nous lassons pas du paysage qui défile. Tellement plus grand que ce que l'on imaginait.

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

     Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Certes, c'est pollué, et on n'est pas tout seuls, mais comme on était prévenus, et qu'on est hyper positifs... on a adoré ce moment. Surtout la deuxième journée quand on s'est éloigné dans la baie et que l'on a fait une petite escale sur l'ile de Cat Ba. Vélo , Kayak, on tente la baignade....et on se rince bien après !

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Back to Hanoi, le long d'une route sans grâce, où se succèdent les panneaux de propagande et les milliers de hauts parleurs qui déversent quotidiennement les messages à la gloire du communisme !

    Vers le nord : Hué, Tam Coc , Halong

    A très bientôt pour notre séjour dans les montagnes du Nord, autour de Sapa !

                                                                                Fab

     

    Time flew by since Hoi An so we will try to condense 10 days in one  post, on our route back to Hanoi.

    We left Hoi An under torrential rain, luckily in a train. We spent 3 days in Hue, a modern city without any charm yet essential to understanding years of feodalism in Viet Nam, under the Nguyen Dynasty, from 1805 to 1945. 
     
    The former Imperial City ruled over the country until Hanoi took over as its administrative capital. It mirrors Beijing's Forbidden City, but, saddly, only on paper as it was set in flames by France and later bombed by the United States. Only a portion remains, in its splendor. We then headed further South to the mausoleums the emperors built for their soul to rest in peace, and, incidentally, use as a secondary home, before it turned into yet another prison for their concubines to move to. 
     
    We then headed to the so-called "terrestrial" Halong Bay, in serene Ninh Binh, for bike and boat rides in unspoilt nature, before going North East to Halong Bay, the real one, THE tourist place by excellence, understandbly so. Busy but so efficient you soon find yourself in fairly remote area on a beautiful boat, surrounded by grey hills emerging from grey waters under a grey sky. Almost fifty shades, with beauty that helps ignore man-made pollution floating just about everywhere.

    Luckily, we took a smaller boat from the big one, that led us further South to a remote part of an island (Cat Ba) treated as a biosphere reservation, where we heard countless birds mingled with monkeys playing as we rode our bikes inland to a small, preserved village. It remains worth is despite exponantial growth of tourism.

     

     

     

     


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