• Pingyao, cité millénaire

    Surprenante Pingyao, qui se mérite. On a quitté Datong par sa rutilante gare neuve, dont la sécurité rappelle celle d'un aéroport international. Sécurité omniprésente d'une manière générale d'ailleurs, via les caméras qui rythment les trottoirs, les rues et les routes des villes, n'omettant aucun angle, au cas où un citoyen perdrait quelque chose ou se perdrait lui même.

    Pingyao

    Plus sérieusement, le pied de Gabriel, passé de 43 à 45 en 6 mois, émerge de la cabine 4 places du train de nuit qui nous amène à Pingyao à l'aube, et là: merveille. Prenez vos montres et reculez de 2700 ans.

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    Si vous êtes fans de jeux vidéo, imaginez Assassin's Creed; lecteur ou cinéphile, Epouses et Concubines; royaliste, une forteresse Vauban (proche d'une mine de charbon). Pingyao, sauvée des bulldozers de la Révolution dite Culturelle, car le financement de sa destruction n'était pas assuré, est devenue malgré elle un bijou figé dans le temps,  l'une des fiertés nationales et un site classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

    Pingyao

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    L'habitat traditionnel médiéval, sur un niveau, se prolonge en arborescences de 2, 4 ou 6 ruelles en profondeur. Elles révèlent ici un temple, dont celui dédié à Confucius, là une banque, la première du pays, chronologiquement en tous cas.

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    Pingyao, cité millénaire

     

     

    Pingyao

    Des personnages de cire mettent la ville musée en scène, d'autres enfilent un costume d'époque et troquent un boulier contre un smartphone.

    Pingyao, cité millénaire

    Les premiers transporteurs de fonds sont nés ici, armés jusqu'aux dents. A la maîtrise des arts martiaux, ils ajoutent de redoutables et lourdes armes blanches.

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    La forteresse, de cinq kilomètres sur 5, est merveilleusement conservée. Elle offre un point de vue imprenable du labyrinthe en contre-bas, dont on réalise par l'indiscrétion d'un zoom plongeant, que chaque rue est animée, chaque maison vivante, comme ne le laisse pas supposer le gris homogène du village. 

    Pingyao

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    Notre auberge est charmante, notre chambre tout autant, équipée d'un lit familial, enfant unique oblige... pour trois (à moins que vous ne puissiez payer l'éducation, la santé et le passeport du second enfant, jusqu'à un passé très récent). 

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    Gabriel avait donc un autre lit. Faire les cours de musique du CNED dans notre petite impasse, au soleil, comme dans un décor de cinéma, était un pur moment de bonheur.

     

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    La Maison Wang redimensionne Pingyao. A 1h de là, elle domine la vallée, en cinq édifices tels des villages aux allures de Carcassonne orientale. 

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    Cinq et non pas un seul car il serait plus grand que...  la Cité Interdite, et il ne fait pas bon épater l'impériale construction. Alors on subdivise et on laisse les tuiles vernissées au souverain pour que la famille prospère en paix, dans ses maisons et jardins raffinés et sobres. Depuis 1949, la maison Wang a été "redonnée au peuple" qui a omis de la rendre à son propriétaire depuis, lequel a bougé sa puissante famille à...  Taiwan.

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    Le tourisme local, exponentiel et majoritaire ici, finance ainsi l'entretien de ce site inoubliable, comme beaucoup d'autres que nous découvrons à l'occasion de ce voyage.

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    De Pingyao nous rejoignons Beijing, que nous couvrirons au prochain post. 

     

     

     

     

     

     


    We left Datong and its gleaming new train station, where security is reminiscent of that of an international airport. Ubiquitous in general, security cameras punctuate walk-ways, streets and roads, in case a good citizen lost himself or something: this must facilitate tracing and reduce "lost and found" volumes. 

    On a more serious note, Gabriel 's feet jumped from size 10 to 12 in 6 months. They emerge from the night train cabin which leads us to Pingyao where we arrive at dawn. You may turn your clocks 2700 years back.  

    If you are a fan of video games, imagine Assassin's Creed; a reader or movie buff, The Red Lantern; a French royalist under Louis XIVth, picture a Vauban fortress (next to a coal mine). Pingyao was spared from the Cultural Revolution; an odd paradox to say the least as its destruction lacked funding. It since became a jewel frozen in time, a national pride and a UNESCO World Heritage Site.

    Inside Pingyao, medieval one-level traditional housing extends into tree-shaped constructions (bird's eye view), 2, 4 or 6 lanes in depth. One lane reveals a temple, including one dedicated to Confucius; another a bank, the first, chronologically at least, of the country.

    The first substantive equivalent of today's Brinks' bank guards were born here, armed to the teeth. They mastered martial arts coupled with formidable weapons, the kind of which one can barely hold. 
    The 3 square mile fortress is wonderfully preserved. It offers a breathtaking view of the maze below. We realize, through the indiscretion of a zoom lens, that every street is alive, every house inhabited, as not suggested by the dimly lit grey walls that fade into one another.

    Our hostel is charming as can be, authentic. Our room is equipped with a family bed, which meant, until very recently.... two parents and one child (unless you had enough money to buy education, medical coverage and passports for the second one). Gabriel sleeps in another bed. School takes place in the the cul-de-sac where we live, as if on a movie stage. 


    The Wang House resizes it all. One hour from Pingyao, it dominates the valley below. Five massive buildings form a village resembling an Eastern version of the French Carcassonne. Five buildings that is, not one alone as it would be bigger than... the Forbidden City. It would not do any good to impress the emperor. Since 1949 however, the Wang House was "returned to the people"... who forgot to give it back to its owner since. He then moved his family to Taiwan. Local tourism, growing exponentially across China, finances the maintenance of this sublime site and many others we enjoyed visiting beyond our own expectations.

    From there we head to Beijing,  450 miles North East, which we will cover in the next post.


  • Commentaires

    1
    elisa
    Lundi 27 Avril 2015 à 16:33

    Magnifique...merci de cet intermède entre 2 confcalls business!

    2
    Lundi 27 Avril 2015 à 16:48

    Magnifique, on est vraiment dans épouses et concubines, Quel monde étonnant ...

    Mille baisers

    Marion T

    3
    carotony
    Mardi 28 Avril 2015 à 05:30

    Magnifique !!! Je prends plein d idées car Lohann veut absolument aller en Chine (?), et je ne connais que Shanghai et Beijing (qui est aussi une ville époustouflante qui a du pas mal changer depuis ma dernière visite avant les JO). Il faut absolument faire le Sunday market, un vrai souk ou vous pourrez trouver des trésors. Biz de nous 

    4
    pierre
    Mardi 28 Avril 2015 à 09:13

    Superbe reportage, Fab ! Passionnant et instructif.

    Décidément, tu as tous les talents.

    Bizàvous4denous2

    5
    jo
    Mardi 28 Avril 2015 à 15:20
    Magnifique ! On revit vraiment
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    6
    jo
    Mardi 28 Avril 2015 à 15:39
    Magnifique ! On revit vraiment Epouses et Concubines .
    Cette architecture , ces intérieurs , ces tenues , et vous dans ce décor qui vous va bien ( j'adore votre sérieux )...

    Et les enfants , superbes, qui grandissent si vite .
    (I'll watch Gab's feet next time )

    Un régal de voyage dans le temps avec vous .
    Plein de bises ,
    jo /mütti
    7
    Nico
    Mardi 28 Avril 2015 à 20:47

    les photos de famille dans ce contexte sont geniales!

    8
    Nat
    Dimanche 3 Mai 2015 à 21:18

    Quel bonheur de vous suivre tout au long de ce riche voyage au Vietnam puis en Chine. Vos témoignages et reportages sont passionnants et me font voyager avec vous et avec beaucoup d'émotion. C'est fou ce que ça me touche à chaque fois !!! Vous avez un talent fou... Comme j'ai hâte de vous retrouver et de vous écouter raconter cette folle année ! Je vois les enfants grandir et s'épanouir. Leurs sourires et leurs regards curieux sont si beaux à observer. Plein de baisers mes chéris.

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